Le Rwanda s'est enfin décidé à abolir la peine de mort dans son pays.
En effet le projet adopté par le Sénat le 11 juillet, va permettre au pays de transférer les acteurs présumés du génocide en 1994, qui avait fait selon l'ONU 800 000 morts, essentiellement des populations appartenant à la minorité Tsusie ...
Ainsi donc l'UE et surtout la France s'estime très satisfait de la décision prise par le Rwanda et ont affirmé que l'abolition universelle de la peine capitale était "une des priorités de la France et de l'Union européenne". La France pourra donc peut être désormais renouer des liens avec ce pays, avec lequel elle n'avait plus de contact depuis 2005, à la suite d'un différend toujours à propos du génocide.
Malgré tout le Rwanda a affirmé lui n'avoir fait ça que dans son propre intérêt national ....
_____________________▼ Rappel historiqueLe 6 avril 1994, des massacres horribles perpétrés par les milices et l’armée rwandaise ont commencé à l'encontre des Tutsi et des Hutu modérés qui s’opposaient à l’élimination des Tutsi.
Cette date correspond à la mort du président Juvénal Habyariman. Son avion s’écrasa dans des circonstances non encore officiellement élucidées, mais plus qu’étranges.
Toutefois, cet événement ne fut qu’un élément déclencheur des événements à venir, et non la cause première comme certains l’ont affirmé.
En effet, les massacres étaient prévus et organisés. Ils durèrent jusqu’en juin 1994 et des milliers de personnes furent tuées parce qu’elles n’étaient pas de la « bonne race ». La cruauté des meurtriers était sans pitié, pas même les bébés ne furent épargnés et, bien souvent, les victimes étaient violées ou torturées avant de mourir.
Un coup de sifflet donnait le coup d’envoi le matin à 9h : la « chasse » était ouverte. Les attaques se déroulaient sous l’autorité des milices de 9h à 15h.
Quant aux exécutants, il semble, d’après quelques témoignages, qu’ils aient agi comme hors d’eux-même. A.S. Le Mauff, envoyée au Rwanda en 2003 par Amnesty International, a rencontré des prisonniers et recueilli des témoignages qui lui furent délivrés avec beaucoup de distance :
« Trente deux familles étaient réunies dans une même pièce. Nous les avons toutes tuées à coups de grenades. Ceux qui restaient étaient achevés à la machette. Nous n’avons pas eu le temps de violer les femmes car tout s’est passé très rapidement, en 10 minutes à peine », confie l’un d’eux.
Beaucoup n’ont pas de souvenirs précis et semblent, d’après ce qu’ils en disent, avoir agi machinalement, en obéissant aux ordres : « Je les respectais tellement que tuer m’était facile. »
Pour ou contre la peine de mort ? Et surtout : pourquoi ?