Dédé Admin
Nombre de messages : 1337 Age : 32 Localisation : Les oreilles dans une musique magnifique, le cerveau dans un pays anglais, les yeux dans un monde artistique. Emploi : 1e S. Objets précieux : Le collier de C., mes boucles (Chaa), mon album (!), mes English SM. Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Vers le Sud. > Dim 13 Juil - 13:41 | |
| Que j'ai écrit il y a quelques temps déjà. Je vous avouerais que l'histoire est assez étrange, personne n'a jamais vraiment compris ce qu'il se passait. Et je n'arrivais pas bien à expliquer non plus. Donc si vous avez des questions, ne vous attendez pas à des réponses précises.
Mais dites-moi quand même ce que vous en pensez...
*a un peu peur ^^*
Et je rappelle que ce texte est dédié à Aspen.
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Vers le Sud Je fis une trentaine d'allers-retours ce soir-là. J'étais arrivée en avance par rapport à l'heure prévue et j'avais donc tout le temps, tout le silence et toute l'obscurité pour les attendre. Tous. Je continuai à faire les cent pas de long en large sur le ciment froid de la gare. Je compris vite que ce soir, mon inspiration ne serait pas au rendez-vous, une fois de plus. Cela faisait déjà plusieurs semaines que je l'attendais, elle, imagination si précieuse ! Mais les rails n'étaient apparemment pas d'accord avec moi et n'amenaient que des trains sans importance.
Elle avait filé un jour de grande tempête, d'immense tornade comme elles sont si fréquentes par ici. Les nuages s'étaient déplacés vers le Sud, emportant au passage mes pensées les plus créatives et les plus chères. J'étais déterminée à les retrouver mais la gare déserte m'en dissuadait peu à peu. Une amie, sûrement ma meilleure, puisque je n'en avais qu'une, devait me rejoindre pour m'aider dans ma quête, ou plutôt, au fond d'elle j'en étais persuadée, pour essayer une nouvelle fois de me ramener à la raison. Mais seulement une chose était sûre pour moi : sans l'écriture, je n'étais rien.
Je posai mon sac car je commençai à avoir mal au dos, un petit sac ridicule contenant du papier, des crayons ainsi qu'une minuscule pomme, et continuai mes allers et venues le long du quai.
Je devais avoir une tête horrible à cause du vent qui ébouriffait mes cheveux et des cernes mouillés autour de mes yeux, à force de désespérer. Une fine pluie se laissa sentir ; elle battait mes épaules nues de son fouet régulier. Je ne pleurais plus mais l'eau coulait sur mon visage et y laissait son sillage zigzagant. Le vent apporta un léger écho à mes pensées brouillardeuses, reflétant une réalité indescriptible. Au loin, une épaisse fumée emportée par les courants chauds d'été se rapprochait lentement de moi. C'était l'enfer sur pattes qui se précipitait pour m'arracher à mes racines. Aucune importance, puisqu'il m'avait déjà presque tout pris. Le Diable, je parle. Mais avant qu'il arrive, je serai partie vers le Sud et mes forces seront retrouvées. Mon imagination ne devait pas être si loin. Le seul problème, c'est que cette force est abstraite, donc difficile à cibler.
Mes jambes allaient lâcher avant même que j'entame ma quête, alors je m'arrêtais un instant et m'étalai sur le sol. Etrangement, il dégageait une fraîcheur insensée, contraire au raisonnement des saisons. Je me sentais agréablement bien, j'en oubliais même le temps.
La pluie s'intensifia, me réveillant de cet impensable bonheur et me ramenant à la réalité. Cela devait bien faire une heure que j'étais ici ; mon amie n'avait toujours pas fait son apparition et plus aucun train ne défilait. On aurait dit que le cours du temps était en pause, me laissant seule au beau milieu d'une gare, attendant une chose impalpable.
Et je restais dans cette position pendant encore plusieurs heures. La nuit eut le temps de tomber entièrement et de diffuser ses millions d'étoiles. Et comme si je l'avais prédit, aucune étoile filante ne vint rassurer mes envies. Je demeurais sans aide. Le brouillard lointain persistait. Je reconnus une sorte de cheminée, se déplaçant dans ma direction, prête à me carboniser.
Je n'eus aucun mouvement de recul, ni de réflexe particulier face à cette fumée meurtrière. Juste mes mains soutenant ma tête lourde pour mieux épier le convoi diabolique.
Je fermai les yeux. Le bruit étrange résonnait de plus en plus clairement dans mes oreilles, emporté par le vent qui le transformait en un chant orageux. C'était magnifique.
Ma position, bien que confortable, me parut tout à coup très bizarre, allongée au beau milieu de cette gare déserte, attendant je ne sais quel miracle. Aussi, quand je me relevais, je retins mon souffle à la vue d'un long train dégageant une chaleureuse musique.
Ramassant mon peu d'affaires, je dis Adieu à tout ce que j'abandonnais, à ma meilleure amie qui m'abandonnait.
La portière ouverte me tendait le passage le plus accueillant qui puisse être, rassurant à jamais. Je n'hésitai pas une seconde et grimpai. Le cœur emplit d'espoir, je ne me retournai pas.
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Aspen Admin
Nombre de messages : 940 Age : 32 Localisation : Six pieds sous terre,sur votre droite, tout droit, puis enfin sur votre gauche. Emploi : 1ereL Objets précieux : Ma clarinette & les boucles d'oreilles de D. Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Re: Vers le Sud. > Jeu 17 Juil - 22:04 | |
| Tu sais déjà ce que j'en pense. Merci =) | |
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Dédé Admin
Nombre de messages : 1337 Age : 32 Localisation : Les oreilles dans une musique magnifique, le cerveau dans un pays anglais, les yeux dans un monde artistique. Emploi : 1e S. Objets précieux : Le collier de C., mes boucles (Chaa), mon album (!), mes English SM. Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Re: Vers le Sud. > Lun 4 Aoû - 16:04 | |
| De rien. (encore) Ce que je pense, c'est que je pense pas... J'aimerais qu'il y ait une ou deux personnes qui lisent pour me dire ce que je dois améliorer (surtout dans l'écriture, l'histoire elle bouge pas) | |
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| Sujet: Re: Vers le Sud. > | |
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